par Audrey Teichmann 

Auteur de centaines de fragments écrits, récits de ses jours et de ses impressions, Gilles Sage y prélève la matière de ses performances, selon des assemblages toujours différents. La narration autobiographique est altérée par le recours à une écriture discontinuiste, interstice dans lequel l’auditeur peut se glisser pour y insérer son propre liant. "Récit sans fin", selon Barthes, car sans la forme classique d’un début et d’un dénouement, la forme fragmentaire permet une rythmique de la répétition, de l’entrechoquement des mots, l’humour. Le texte déclamé ne s’attarde pas que dans le corps du liseur, il prend part à un rite public de partage de l’intime.  

Août 2017